Olga de Amaral

« Tisser le paysage  »

Par Catherine Margueritte

Une exposition à voir à la Fondation Cartier pour l’art contemporain jusqu’au 16 mars 2025/ PARIS 14

Ce 12 octobre 2024, l’exposition ouvrait ses portes, j’étais sur Paris pour 3 jours. J’embarquais Joëlle dans l’aventure. Nous étions dans les premières visiteuses.

La Fondation était très calme et nous avons put être au plus près de l’intimité créatrice de l’artiste.

Olga de Amaral n’est pas très connue en France et sa dernière exposition datait de 1981 au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. J’avais eu la chance de la visiter. Son œuvre était conséquente mais elle n’avait pas encore développé ses techniques audacieuses et sophistiquées que vous pouvez voir aujourd’hui dans le bâtiment de Jean Nouvel qui s’y prête admirablement

2025 sera l’année de la révélation Amaral

Née Olga Ceballos Velez en 1932 à Bogota, dans une famille traditionnelle et aimante Olga de Amaral 2eme d’une fratrie de 8, décide de partir aux États-unis en 1954 où elle intègre l’académie des arts de Cranbrook, Michigan.
Elle épouse Jim Amaral, peintre d’origine portugaise. Ils s’installent en Colombie, ou elle fonde en 1965 le département textile de l’université des Andes de Bogota jusqu’en 1972. les années 1970 sont pour Olga un véritable laboratoire de création autour du textile en s’éloignant des techniques traditionnelles de tissage.

Après de nombreuses expositions
à Lausanne, Bogota, Lima, MoMa.
Elle obtient une bourse Guggenheim en 1973, qui lui permet de séjourner à Paris en famille pendant 1 an. Elle honore alors différentes commandes monumentales pour la célèbre Galerie d’art textile « La demeure« . référence majeure du siècle dernier..

Parmi les nombreuses créations jalonnant les années 80 je choisirai la magnifique série Estelas (Étoiles/ stèles)* qui montre toute sa puissance créatrice, la forte détermination de l’artiste à aller au bout de sa démarche sans concession, alliée à une sincérité qui nous touche.

L’impact visuel est à la fois dépouillé et somptueux .


La Fondation Cartier consacre aujourd’hui l’Art complet, original et véritablement sculptural de cette femme puissante
(Photographie récente / source NYtimes)

https://artelatinoamericanoparis.com/project/olga-de-amaral/
https://artelatinoamericanoparis.com/project/olga-de-amaral/
Estelas
Estelas

Débuté en 1996, la série Estelas (Etoiles) compte aujourd’hui près de 70 pièces. Les stèles dorées sont composées d’une structure tissée en coton très rigide et recouvertes d’une épaisse couche de gesso, puis de peinture acrylique et de feuilles d’or qui font presque oublier le textile. A la fois mégalithe, totems, menhirs ou pierres stellaires, les Estelas rappellent les sculptures funéraires et votives monumentales des grands sites archéologiques pré-colombiens.

Chacune des œuvres, par sa forme et ses motifs géométriques en bas relief, semble nous raconter une histoire, une légende mythique et atemporelle témoignant ainsi de la fascination d’Olga de Amaral pour le mystérieux langage des pierres

« Une pierre recèle le secret de l’univers . Ensemble ou séparément, les pierres apportent une réponse . Avec leur taille imposante et leur dignité, elles sont les maillons reliant la terre au ciel, la chair à l’esprit. Captive dans le silence de la pierre il y a une réponse’ Notice Fondation Cartier

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