De cette deuxième exposition, je ne vous parlerai pas des « Mythes », d’une part parce que les légendes et les mythes finlandais m’ont semblé assez « impénétrables » et d’autre part parce les œuvres exposées sur ce thème ne m’ont pas particulièrement accrochées.
Par contre la « Nature » représentée dans cette exposition est un véritable enchantement, nous sommes transportés en plein cœur des paysages de la foret finlandaise avec des couleurs et une lumière époustouflante, très particulière aux paysages du nord, et qui leur donne une « âme ».
Akseli GALLEN-KALLELA (1865-1931) est un peintre Finlandais, qui après ses études à Helsinki est venu travailler à Paris et à fait divers voyages d’études à Londres, Berlin et en Afrique.
Il a toujours été attiré par le vrai, l’authentique, il a d’ailleurs peint au début des sujets inspirés du monde paysan. Mais très vite et pendant les étés lorsqu’il revient en Finlande, il va s’inspirer des forêts et de la nature sauvage.
Aimant la solitude, il va bientôt partir en quête d’un lieu où il va pouvoir travailler en toute quiétude, loin de l’agitation des villes. C’est finalement à 200 kilomètres au nord d’Helsinki, près du lac de Ruovesi, dans une région difficile d’accès, et isolé qu’il va faire construire sa maison-atelier toute en rondins de bois.
A partir de là, les paysages et la nature Finlandaise deviennent ses principales sources d’inspiration ; tant pour ses œuvres réalistes que celles en rapport avec les mythes.
Il y a une sorte d’effet d’immersion lorsque l’on regarde ses paysages ; on a envie de chausser skis de fonds ou raquettes et de partir en randonnée, mais en se faisant le plus discret possible pour ne pas déranger cette somptueuse nature.
La maison-atelier en hiver – 1896 Ombres bleues sur la glace au lac de Ruovesi en hiver – 1916

Ces paysages de neige et de glace, ne sont absoluement pas « froids », au contraire il y a une sorte de chaleur et de douceur qui nous enveloppe, lorsqu’on les regarde.
Les reflets sur la glace tout comme les ombres sur la neige, sont d’une réalité surprenante.
Le lac Keitele – 1905 Lac en hiver

(the National Gallery -Londres)
Rochers recouverts de neige – 1908 Rochers en hiver – 1901

La tanière du lynx – 1906 Nuit de Printemps – 1914
GALLEN-KALLELA apparait comme un peintre exalté par la nature sauvage, l’exploration des grands espaces, et était sans doute très attaché à leur préservation. C’est l’impression que j’ai eu découvrant cette exposition. Ces tableaux sont un véritable hymne à l’écologie moderne !
Nathalie DIEULESAINT
Paris, avril 2022.